Pourquoi il fallait sauver le tierçon
Chez LOUIS XIII, prendre de l’avance est une notion profondément ancrée dans notre quotidien, qui façonne chaque aspect de notre métier. Il y a dix ans, Pierrette Trichet, alors Maître de chai, comprend que si LOUIS XIII souhaite que ses futurs Maîtres de chai puissent créer des assemblages à partir de ses eaux-de-vie, l’art de la fabrication des tierçons ne devait pas sombrer dans l’oubli.
Comment redonner vie au tierçon
LOUIS XIII n’avait pas produit de tierçons depuis 1917. Ce savoir-faire unique a bien failli tomber dans l’oubli, avant d’être ressuscité par Pierrette Trichet et Baptiste Loiseau, l’actuel Maître de chai. Ces tierçons incroyablement rares, plus grands qu’un fût classique et fabriqués à la main à partir de chênes provenant de nos forêts françaises, sont minutieusement entretenus, réparés et restaurés par le Maître de chai et les tonneliers de LOUIS XIII. Ce sont eux qui transmettent aux eaux-de-vie une richesse aromatique exceptionnelle.
« Nous avons parcouru nos archives pendant plus d’un an, à la recherche d’écrits sur les anciennes méthodes de fabrication des tierçons. Puis, en collaboration avec Seguin Moreau, tonnelier de renommée mondiale, LOUIS XIII a relancé la fabrication de tierçons. Depuis 2017, nous fabriquons environ 15 nouveaux tierçons par an », explique Baptiste Loiseau.
Le temps transforme tout
Né de l’union de la matière première et du savoir-faire, le tierçon voit le jour au fil des années, des décennies, voire même des siècles. Il faudra 150 ans au gland pour se transformer en un imposant chêne pédonculé. Une fois son plein potentiel atteint, le chêne est abattu puis transformé, trois ans durant, en un majestueux tierçon LOUIS XIII, dans lequel seront ensuite vieillies les plus riches et raffinées des jeunes eaux-de-vie de Grande Champagne. Au fil du temps, il libère progressivement toute sa palette d’arômes et de notes boisées. À partir de 50 ans d’âge, le tierçon accueillera des eaux-de-vie de Grande Champagne plus anciennes, qui pourront y atteindre leur maturité complète et qui composeront le futur cognac LOUIS XIII, lorsqu’une myriade d’arômes s’entremêleront dans un sublime assemblage final. Le tierçon et le cognac LOUIS XIII partagent une qualité intrinsèque majeure : ils s’inscrivent dans le temps.
La transmission d’un savoir-faire
La préservation de notre savoir-faire et la transmission de notre héritage sont les deux piliers de la fabrication et de la préservation des tierçons. De la même manière que le Maître de chai transmet son art à son successeur, les tonneliers se transmettent leurs connaissances et leur savoir-faire de génération en génération. Nos quatre tonneliers ne fabriquent pas de nouveaux fûts de chêne, ils réparent les anciens fûts et tierçons. Il s’agit d’une compétence technique qui nécessite un profond respect pour le bois et pour l’eau-de-vie que renferme le fût. Cet art est minutieusement transmis, pendant une à deux années, à chaque nouveau tonnelier, afin qu’il soit à son tour capable de transmettre son savoir-faire à la génération suivante. La transmission est garante de la pérennité des tierçons et, par extension, du cognac LOUIS XIII. Cela garantit un même niveau d’excellence d’hier à demain.
